La réglementation du travail et notamment l’article Article R4543-19 du code du travail indique qu’un travailleur isolé doit pouvoir signaler toute situation de détresse et être secouru dans les meilleurs délais.
- Qu’est-ce que le PTI ?
De nombreux dispositifs de protection du travailleur isolé (PTI) existent sur le marché bien qu’une dénomination plus juste soit « dispositif d’alarme du travail isolé (DATI) ». En effet, la protection du travailleur isolé ne peut et ne doit pas se limiter à la mise en place d’un dispositif technique de déclenchement d’alarme et de localisation : elle doit également être d’ordre d’organisationnelle par la limitation de l’exposition à cette situation et par la manière de porter rapidement et efficacement secours. En effet, même si l’apport technologique d’un DATI est indéniable il ne s’agit que d’un élément d’une procédure complète et homogène d’organisation des secours.
La fonction d’un dispositif d’alarme du travailleur isolé (DATI) est donc de transmettre une alarme dans le cas d’une situation jugée critique pour le travailleur isolé vers une personne ou une structure chargée de déclencher ou d’effectuer les secours.
- Comment ça fonctionne ?
La génération de l’alarme peut être volontaire (appui sur une touche) ou automatique par détection d’une situation anormale (généralement perte de verticalité ou absence de mouvement). Le message d’alarme doit contenir des informations sur l’identité du travailleur isolé (souvent à travers le numéro de son appareil) ainsi que sur sa position (coordonnées GPS, balises de passage dans le cas d’un bâtiment ou d’une ronde de sécurité) permettant une intervention efficace des secours.
Il faut s’assurer que la détection de la situation critique est appropriée pour ne pas générer de fausses alarmes, dont la trop forte répétition va décrédibiliser la procédure complète : appui inopiné sur le bouton d’urgence, fausse détection d’absence de mouvement, … Il est recommandé d’avoir un dispositif de pré-alarme sonore permettant de détecter et d’arrêter toute fausse alarme.
La transmission de l’alarme peut se faire selon différents moyens utilisés de façon seules ou combinées (filaire, GSM, radio privée, …) : dans tous les cas de figure, il faut s’assurer d’une homogénéité dans la sécurisation de l’acheminement du traitement et dans sa vitesse : passer d’un système de détection très réactif pour finir par l’envoi d’un email sur une boite générique a peu de sens car le risque que l’alarme ne soit pas vue et donc pas traitée à temps est important.
De même, dans un souci de fiabilité, il faut pouvoir s’assurer de façon régulière que le DATI est opérant. C’est ce qui est appelé la sécurité positive. En effet, toute technologie peut avoir des défaillances (plantage équipement, batterie vide ou HS, congestion du réseau de transmission, …). Le dispositif devra donc faire des auto vérifications pour s’assurer que la chaine de détection et de transmission de bout en bout est opérationnelle.
En conclusion, le déploiement d’une solution DATI est un élément essentiel d’une procédure permanente, fiable, homogène et évaluée par améliorer le secours des travailleurs isolés en situation de détresse.